À l’occasion de l’ouverture de l’exposition Mangareva, une délégation des îles Gambier a proposé dimanche un spectacle en hommage aux “ancêtres”. Et plus particulièrement destiné aux Mangaréviens de Tahiti : ils ont répondu présent, avec près de deux cents personnes. La dernière danse a rappelé une légende de l’un des premiers rois ayant façonné une femme avec de la terre, avant de l’épouser... (Photo Louis Laplane)

VA’A - Marathon dames du Heiva. La course a sacré hier un vainqueur surprise, mais c’est une surprise
relative au regard de la composition de l’équipage
On savait que le marathon dames du Heiva s’offrirait un vainqueur inédit hier dans la mesure où
les va’a favoris avaient pour noms Bora Bora, Punaauia Vaa’a et Punaauia Va’a Commune qui
n’avaient jamais inscrit leur nomau palmarès de l’épreuve. Et de fait, le vainqueur de l’édition
2009 était inédit, mais ce n’était pas l’un de ceux que l’on attendait mais bien Mou’a Tamaiti no
Papara qui n’était pourtant pas mentionné dans les vainqueurs potentiels.
La victoire du club de Papara est une surprise, mais une surprise relative lorsque l’on sait que
l’équipage a été renforcé par Hinatea Bernardino et la Hawaïenne Emilie Juncheuis qui s’était
distingué en V1 lors des courses du Heiva en lagon. Et sur le papier, l’équipe de Papara
présentait un gros potentiel si l’on ajoute aux deux renforts, les Moevai Lucas, Marie-Rose Bohl,
LeilanieWong et Joséphine Neagle. En outre, Mou’a Tamaiti no Papara n’a pas eu à composer
avec la concurrence de Bora Bora, le club des soeurs Taruoura ayant en effet déclaré forfait
pour rejoindre son île et participer au Heiva de Bora Bora. Quant à Vénus Va’a qui avait
remporté les cinq dernières éditions, on savait que sa tâche serait insurmontable hier pour
enchaîner sur une sixième victoire d’affilée, le club ayant perdu cette saison les soeurs
Taruoura qui ont donc rejoint Bora et Mildred Taha tragiquement décédé. Quinze va’a étaient
au départ de l’épreuve sur le coup de 13 heures hier dans la rade de Papeete pour couvrir une
distance qui avait été rallongée par rapport aux éditions précédentes, 25 kmau lieu de 21.
La course s’est rapidement décantée en tête, Mou’a Tamaiti no Papara creusant l’écart au fil
des coups de rames le long de la digue et dans des conditions de houle et de vent difficiles.
Punauia Va’a se dégageait aussi derrière mais perdait régulièrement du terrain sur Papara.
O’Viri Vaa’a pointait en 3e position en début de course,mais se faisait passer par Punaauia
Va’a Commune et le Team OPT dans la première moitié du trajet aller vers la Pointe Vénus. Au
demi-tour et sur un plan d’eau enfin calme à la plage de la Pointe Vénus, les positions étaient
bien établies devant.Mou’a Tamaiti no Papara passait en tête et comptait alors environ 300
mètres d’avance sur Punaauia Va’a, 400 mètres sur Punaauia Va’a Commune et 500mètres sur
le team OPT. Mou’a Tamaiti no Papara semblait plus à la peine au retour dans la partie surf ce
qui permettait à Punaauia Va’a de revenir sur le leader pour ne plus compter que 150mètres de
retard àmi-parcours de la partie retour. Mais Hinatea Bernardino et ses partenaires trouvaient
les ressources pour maintenir leurs poursuivantes à distance jusqu’au bout et passer la ligne
d’arrivée en vainqueur. Punaauia Va’a coupait la ligne moins de deux minutes après et
1 / 2
Mou’a Tamaiti no Papara s’inscrit au palmarès
Punaauia Va’a Commune complétait le tiercé de tête. Le palmarès 2009 était bien inédit.
P. Bastian

PAROLE À
HInatea Bernadino Mou’a Tamaiti no Papara
‘’Toutes les courses V6, je les fais avec Papara pour soutenir mon ami Keanu qui s’occupe du
club. Et j’avais déjà couru avec Mou’a Tamaiti no Papara à Hawaiki Nui, à RFO et quelques
autres courses. Aujourd’hui, on a été un peu dans le rush car on n’avait pas la formation que
l’on devait avoir au départ. Nicole Montel a eu un problème au dernier moment et on a
heureusement réussi à compléter notre équipe avec la Hawaïenne Emilie qui est venue de la
presqu’île. Mais finalement, ça s’est quand même bien passé, surtout parce que l’on a pris un
bon départ et que l’on a fait une bonne remontée vers la Pointe Vénus. Au retour, on a été
moins bien, on a même un peu paniqué quand on a vu Punaauia revenir à 150 mètres. Notre
pirogue est bonne dans la remontée, mais pas dans le surf et on a d’ailleurs pris aucune vague
au retour. Mais on a quand même réussi à garder notre avance jusqu’au bout et c’est une belle
victoire car les conditions n’étaient pas facile avec le vent et la houle sur une partie du
parcours.